La dramaturgie des salles obscures: Pas de Côté 2014

Pourquoi des bipèdes normalement constitués, ne subissant aucune contrainte, ni menace terroriste ou naturelle, plutôt joyeux, bien nourris, bien vêtus, discutant entre eux avec une certaine jovialité, pas agressifs, donnant l’impression d’aimer la vie et dont les propos sont nourris d’une certaine finesse, pourquoi ces bipèdes civilisés choisissent-ils de s’enterrer dans une salle en béton qui, en d’autres temps, aurait pu servir d’abri antiatomique, y éclairant à l’aide de puissants projecteurs quelques mètres carrés de parquet peint en noir, tandis qu’à l’extérieur règne un soleil resplendissant comme ils n’en ont pas connu depuis des mois ?

Cet étrange comportement que dénonceraient, à n’en pas douter, les chronobiologistes ne manque pas de surprendre à une époque où on fustige les dépenses inconsidérées d’énergie, les confinements de population générateurs de maladies contagieuses, sans compter le temps que ces individus pourraient consacrer à la culture de jardins bio et contribuer ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique.

Il y a quelque chose de malsain au royaume du théâtre, une irrationnalité que Jean-Jacques Rousseau a fustigée dans sa Lettre à d’Alember sur le théâtre à Genève. Pourquoi gaspiller de l’argent et de l’énergie dans des distractions futiles et dangereuses pour la morale ? Car c’est bien de distractions amorales dont il s’agit ici. En voici la preuve :

La dramaturgie des salles obscures: Pas de Côté 2014
La dramaturgie des salles obscures: Pas de Côté 2014
La dramaturgie des salles obscures: Pas de Côté 2014
La dramaturgie des salles obscures: Pas de Côté 2014

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