Festival de théâtre amateur et populaire de Pontarlier au Théâtre du Lavoir, théâtre de poche au bord du Doubs assoiffé par une sécheresse cinquantenaire. L'eau coule avec lenteur entre les algues vertes. Des carpes, des brochets et des tanches de tailles appréciables attendent face au courant les bestioles qui leur arriveront droit dans la gueule. Le Théâtre du Lavoir a les pieds dans l'eau, normal pour un lavoir, plus rare pour un théâtre. C'est l'époque des friches spectaculaires: filature, coopératives, entrepôt, choucrouterie, moulin, grenier, abattoir, péniche, arsenal... tout fait spectacle.
Ici, à Pontarlier, l'aménagement est une réussite. On n'a rien inventé: plateau au sol, espace disponible à jardin et à cour, gradin en arc de cercle: le théâtre est bien le point central où convergent les regards des spectateurs; tout le reste est superflu. Les grecs savaient cela, ils l'ont inventé. C'est mieux avec des éclairages, mais on pourrait imaginer d'immenses verrières laissant passer la lumière naturelle. Les projecteurs sont perdus dans une superbe charpente où les technos jouent aux équilibristes. Acoustique parfaite.
Installation de Lenz au Théâtre du Lavoir
Tout ça pour un festival comme on les aime: pas de chichi, pas de compétition, proximité du public. Le bonheur est dans le Doubs (doux ?).
Joies du maquillage (Lenz au Théâtre du Lavoir)
Chers Parents (Théâtr'Ouvert)