La dramaturgie des églises.

Les églises et les Mac Do ont ceci en commun qu’ils sont partout conçus suivant le même schéma, ainsi les clients ou les fidèles ne s’y sentent jamais dépaysés. On ajoutera que, dans les unes comme dans les autres, on trouve à manger. Le corps du Christ dans les premières, des cheeseburgers dans les seconds (au théâtre, on se contente de "manger du texte").

Les affaires du ventre nécessitent moins de solennité que celles de l’âme. C’est pourquoi il n’y a guère d’intérêt à s’attarder sur les Mac Do dont l’architecture est somme toute banale. Qui aurait envie de transformer un Mac Do en théâtre ?

Les églises manquent de théâtralité. La liturgie de la messe est la répétition à l’infinie de la « cène » (cf tableau de Léornard de Vinci, ci-dessous). La dernière mise à jour remonte au concile Vatican 2. Il y a bientôt un demi-siècle ! Ce n’est pas surprenant, car dans une église, le changement se heurte à de multiples difficultés théologiques et scénographiques.

Il faut libérer de l’espace et par conséquent repousser ou masquer l’autel.

Avant:

Après:

Convaincre les anges :

En hiver, chauffer l’église pour que les spectateurs déjà indisposés par les bancs ne souffrent pas du froid et, par conséquent, éviter les spectacles interminables.

Trouver les ressources électriques pour les éclairages.

La sacristie est une loge réservée aux prêtres où, néanmoins, les comédiens peuvent se préparer. Mais il y a rarement de WC à proximité (les prêtres n'ont pas de besoins). A défaut, il serait possible d’en installer dans un confessionnal :

Ne pas se laisser distraire par la pub:

S’étant libéré de ces contraintes, on pourra enfin y représenter quelques tableaux édifiants :

La dramaturgie des églises.
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