Théâtre amateur à Belfort et développement durable.
Qui s’intéresse aux Eco-points, ces mal-aimés de la culture ? Tout pousse à s’en éloigner : l’état des conteneurs et des bennes, les multiples déchets qui traînent partout, ceux que le vent emporte et les encombrants dont se débarrassent des artisans sans scrupules. A la campagne, on les trouve à l’extérieur des villages, parfois à proximité du cimetière, loin du centre, quand il faudrait au contraire leur donner plus de visibilité, plus de poésie. C’est ce qu’a essayé de réaliser une équipe de jeunes du Centre culturel de la Haute Savoureuse en décorant des conteneurs avec des personnages peints inspirés de Nicky de Saint Phalle. Une mise en images inattendue qui, malheureusement, résiste mal aux assauts conjugués des intempéries et des pignoufs qui s’en moquent comme de leur dernière chemise. Le combat est inégal.
Pour redonner des couleurs aux Eco-points, il conviendrait de les transformer en «agoras » de haute intensité dramatique, au cœur des villages et des villes. Voici quelques moyens de leur donner plus de visibilité et de lisibilité : exposition de champignons ou de tracteurs Renault, concerts de cors des Alpes et de tonneaux des Danaïdes, opéra « bouffe », combats de gladiateurs, « balais » chinois, marionnettes à tringles, trapèze volant (au-dessus de la benne à déchets verts), bals masqués (on peut se déguiser sur place, il y a tout ce qu’il faut), jeux de quilles (avec les bouteilles vides) …
Modestement et l’espace d’une fin d’après-midi orageuse, le Théâtre du Royaume d’Evette a apporté sa contribution aux métamorphoses qui, à l’avenir, ne manqueront pas de transformer nos Eco-points en salles de spectacles :
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